A propos
Géraldine de Bellaing

Artiste plasticienne Belge

Parce que la vie est trop courte, qu’explorer le champ de tous les possibles est grisant.

Parce que créer permet l’expression au-delà des mots de ce qui nous touche et nous fait vibrer.

Parce que la confrontation avec la matière peut être source immense de joie.

Parce que la création artistique est un magnifique espace de liberté, qu’elle donne un sens et une belle énergie à la vie; qu’elle est échange et partage.

Parce qu’elle implique de descendre au plus profond de nous-même, à la recherche de qui nous sommes réellement.

Parce que son apprentissage est exigeant et sans limite; que c’est le travail d’une vie.

Telles sont les raisons qui me donnent chaque jour des ailes pour me rendre à mon atelier et continuer à explorer toujours plus loin en termes de création plasticienne.

A l’occasion de ‘Exposition « Out of Order, Nothing to Declare » à la VERBEKE FOUNDATION  (Nov. 23 – Avril 24) voici ce qu’a écrit sa curatrice, Marie VERBOVEN:

Géraldine de Bellaing Voyage au pays des collages 2018-2023

Géraldine de Bellaing (Bruxelles, 1971) est une artiste belge dont la pratique artistique se déploie de la peinture au collage, en passant par l’installation. L’un des aspects caractéristiques de son oeuvre est un intérêt tout particulier pour l’art du portrait, une recherche sans cesse renouvelée de capturer, par l’image, ce qui fait la singularité d’une personne. Dans ses peintures comme dans ses collages, les éléments figuratifs et abstraits se mêlent, cédant parfois la place à une abstraction totale. Les collages présentés ici font partie d’une série intitulée Voyage au pays des collages, qui fut initiée en 2018. Ils forment un ensemble cohérent où s’exprime l’attention de l’artiste pour les individus et où s’exerce son oeil sensible aux lignes qui rythment nos décors urbains. Depuis l’origine du projet la cohérence de l’ensemble vient du choix d’un format carré toujours identique et d’un matériau unique : les journaux. La finesse du papier journal permet d’associer des images de sources diverses de façon à ce que le geste de l’artiste soit à peine perceptible, l’acte même du collage disparaît et celui qui regarde ne peut distinguer ce qui a été ajouté de ce qui a préexisté. La douceur feutrée des couleurs et la texture mate du papier journal achèvent d’envelopper toute la série d’une impression de brume. Dans les collages de Géraldine de Bellaing, des éléments de la réalité et de l’imagination s’entrelacent. Chaque collage est composé autour d’une figure centrale, point focal à partir duquel se construit une scène entière. Comme l’écrit l’artiste : « Autour d’une silhouette anonyme et solitaire, je veux créer un univers propre, un moment silencieux de son histoire ». Pour le spectateur, c’est comme une pièce de théâtre, quelque chose s’est passé et quelque chose va se passer. Un moment suspendu, une scène onirique construite avec des éléments parmi les plus triviaux de notre monde moderne. À travers ses oeuvres, Géraldine de Bellaing nous parle de l’exil, de la solitude, de notre monde abîmé et de ses habitants. L’artiste fait se rencontrer des éléments qui n’auraient jamais dû se rencontrer – c’est précisément ce que permet l’art du collage – et insuffle ainsi de la poésie là où elle est trop souvent absente.

_

  « La peinture vient de l’endroit où les mots ne peuvent plus s’exprimer » – Gao Xingjian